Bonnes Pratiques Écologiques des Labs

Documentation de 70 pages découpées en 18 fiches réalisée par des FabLabs membres du RFFLabs.

LA PLACE DES FABLABS DANS L’ACTION ÉCOLOGIQUE

Un Fablab et un jardin sont des lieux de partage et de création collective, où les compétences et les savoirs de chacun contribuent à la réalisation de projets communs. Nous voulons mettre en lumière la symbiose possible de ces deux « entités-Mondes ». 

Les Fablabs encouragent une consommation plus responsable en permettant la réparation, la conception d’objets écologiques et la production locale, s’éloignant ainsi de la fabrication de masse. Ces espaces favorisent une économie circulaire en optimisant la production, en partageant des plans et des méthodes de fabrication, et en créant des emplois locaux. À l’image d’un potager, les Fablabs promeuvent la production locale, le recyclage des matériaux et la régénération des ressources, contribuant ainsi à une démarche respectueuse de l’environnement.

Dans nos espaces de co-construction (qu’il s’agisse de bricolage ou de jardinage), la communauté se questionne, apprend à mieux comprendre les enjeux de la transition climatique. On réfléchit aux matériaux utilisés, à leur utilisation optimale, à leur durabilité, aux sources de leur approvisionnement plus ou moins éloignées et à leurs substituts locaux possibles. Pour certains matériaux, on étudie comment les réutiliser ou la manière de les recycler « proprement ».

Ces initiatives visent à instaurer des pratiques durables et à renforcer la capacité collective à répondre aux défis climatiques. En explorant le fonctionnement interne des objets, comme lors des ateliers de co-réparation, on prend conscience des enjeux de durabilité et on encourage des choix de consommation plus éclairés. Cette démarche permet de lutter contre le sentiment d’impuissance face aux changements climatiques, en favorisant l’action et la transmission de savoir-faire.

Les outils et le partage de connaissances que l’on trouve dans les Fablabs peuvent également permettre à chacun, par une démarche d’essais-erreurs, et par l’émergence d’innovations bottom-up, de construire une solution, modeste ou complexe, à une problématique rencontrée localement. Ils peuvent également faciliter des démarches pour domotiser sa maison et mesurer la consommation d’une série d’appareils par exemple, mesurer différents composants de l’air (CO2, pollution aux particules fines), ou installer des panneaux solaires photovoltaïques… et permettre ainsi de voir concrètement les conséquences de nos consommations et de nos usages.

Ces pratiques encouragent une prise de conscience des choix énergétiques passés et de leurs conséquences, comme le retard en efficacité énergétique dû au modèle nucléaire. Elles invitent à explorer des alternatives énergétiques et à s’engager dans des actions concrètes, de l’amélioration de la biodiversité à la production locale. Chacun peut contribuer, à son échelle, à une transition vers des modes de vie plus durables, en s’appropriant les enjeux environnementaux et en agissant localement.

La multiplicité des spécialités de chacun des rédacteurs ayant participé à ce guide apporte, par ces fiches d’animations ou d’ateliers pédagogiques, autant de manières de comprendre comment, qui que nous soyons, nous pouvons être acteurs de la sauvegarde de notre planète.

POURQUOI CE GUIDE ?

Les sujets et connaissances techniques et scientifiques écologiques évoluent constamment. Sur l’ensemble des lieux de notre réseau, tous n’ont pas forcément l’expérience, le temps ou les moyens de suivre ou de s’y adapter en continu. L’objet de ce guide est donc de nous donner collectivement des jalons pour ne pas systématiquement réinventer la roue, ne pas faire un pas en arrière et rester bloqués sur ce qui existe déjà.

Il s’agit également, en plus de la veille assurée par le GT, de rassembler des exemples permettant d’éviter les images d’Épinal, de critiquer de manière constructive les « éléphants blancs » plus coûteux que bénéfiques, et d’aider à déconstruire certaines idées reçues.

Pour cela, nous avons choisi d’avancer en direction de ce « Graal » des Fablabs qu’est la documentation, en pariant sur le fait qu’elle nous permettra de partager et de confronter nos différentes visions des actions écologiques, et de réfléchir et agir collectivement.

OBJECTIFS DE CE GUIDE

Dans ce guide, nous voulons traduire les actions, événements ou évolutions des membres/Lieux du RffLabs en Fiches/Tutos pour que leurs expériences servent l’apprentissage par le faire des makers, des écoliers et de monsieur et madame Toulemonde. Nous aimerions que ce savoir partagé puisse :

  • Faire évoluer les mentalités, les sensibilités, la manière de s’approprier les outils, faire prendre conscience des enjeux et des savoirs pour permettre de créer de manière autonome mais ensemble.
  • Apporter des outils et des réponses concrètes aux problématiques actuelles et futures.
  • Montrer aux Lieux comme au public comment se saisir et développer ces techniques et ces projets.
  • Proposer d’autres points de vue, d’autres manières d’agir pour le bien commun.
  • Mettre en lumière tout ce qui se fait dans le RFFLabs ainsi que toutes ses collaborations, ses créations de communs et le maillage permanent que nous créons ou auquel nous participons.

COMMENT L’AVONS-NOUS PENSÉ ?

Nous voulons ce guide comme un outil clef en main pour les fabmanagers mais aussi comme une ressource permettant de rendre accessible à tous la mise en place de projets utiles, à l’échelle individuelle ou collective.

Pour cela, nous avons défini 3 grands axes de réflexion illustrés par des Fiches « mode d’emploi » rangées par ordre alphabétique :

  1. Une partie sur la réparation, la fabrication et ce qui gravite autour. Sujets fondamentaux quand on sait combien le gaspillage ou la pollution sont connexes.
  2. Une partie « verdure » sur ce qui touche à la pédagogie autour de la nature et de sa chimie, en particulier la dimension alimentaire, ce qui concerne vraiment tout le monde. Cette partie démontre, s’il en est besoin, que dans les Fablabs on ne s’occupe pas uniquement, voire même principalement, de « numérique ».
  3. Une partie avec des modèles de changements d’habitudes à mettre en place pour le long terme. La contrainte est souvent contre-productive, et montrer que c’est réalisable est à notre avis autrement plus convaincant pour donner envie aux citoyens de s’y mettre.

Le guide est numérique pour limiter la consommation de bois et d’eau utilisés pour la fabrication du papier mais peut être imprimé.

On peut le télécharger ou l’imprimer en totalité ou seulement la fiche qui nous intéresse. Il est fonctionnel comme un livre de recettes, mais comme le beau ouvre les esprits, nous avons mis un soin tout particulier à sa présentation.

 

Ce guide a vu le jour grâce à la mobilisation des membres du Groupe de Travail Écologie-Environnement du RFFLabs, mais aussi grâce au soutien des salariés de l’association (Constance Garnier et Alexandre Rousselet).

Ce résultat n’aurait pas été possible sans la contribution financière de notre partenaire (historique) la MAIF, que nous remercions sincèrement.

Et l'aventure continue

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